
De la France à Montréal : 2 ans déjà, retour sur une aventure qui change une vie
Sommaire
- Introduction
- Le déclic : Pourquoi j’ai décidé de partir ?
- Premiers obstacles…
- Les premiers pas dans l’aventure administrative…
- Les préparatifs depuis la France : Entre excitation et paperasse
- Démissionner… avec le cœur serré
- Bye bye l’appart
- Paperasse, paperasse, paperasse
- Chercher un emploi, version canadienne
- Pas d’Airbnb, on veut du stable (surtout pour nos chats)
- Et là, une très bonne nouvelle…
- Temps pour les au revoir
- Dernière ligne droite… et job décroché !
- Le jour J
- L’arrivée à Montréal : La découverte d’un nouveau monde
- Les premières semaines : tout s’enchaîne
- Mon premier emploi… et ma première claque
- La traversée du désert
- Rebondir… pour mieux retomber
- Cette fois, je ne lâche rien
- Et côté perso ?
- Ce que j’ai découvert ici
- Un petit disclaimer
- Deux ans plus tard : Où j’en suis aujourd’hui ?
- Côté pro : un job qui me ressemble
- Côté perso : une vie entourée
- Mais tout n’a pas été simple…
- Aujourd’hui, simplement heureux
Introduction
Dans la continuité de la création de mon blog, je me suis dit qu’il était important de partager l’expérience la plus marquante de ma vie jusqu’ici.
Et pas n’importe laquelle… Aujourd’hui, je vais vous parler du pourquoi, du comment, du WTF total : mon départ pour le Canada !
Le déclic : Pourquoi j’ai décidé de partir ?
Été 2022. On était en terrasse avec un ami, Joé, et mon conjoint, Vladimir. À ce moment-là, je venais tout juste de terminer mon alternance pour mon master. Cela faisait déjà 4 ans que je vivais avec Vladimir et on habitait à Lyon.
En sirotant nos verres, on discutait de ce qu’on pourrait bien faire pour le Nouvel An cette année-là. En France ? En Espagne ? Dans un pays de l’Est ? Au Canada (oui, on y a pensé !) ? Finalement, on a atterri en Allemagne… et entre nous, c’était vraiment génial !
Septembre arrive, je démarre un nouveau job en tant que développeur WordPress dans une boîte de courtage en énergie. Vladimir était toujours en alternance. Et là, nouvelle discussion : où partir en vacances tous les trois cet été ?
Le Canada nous avait vraiment tapé dans l’œil pendant nos recherches pour le Nouvel An. Ni une, ni deux, on réserve trois semaines de vacances pour août 2023, direction Montréal.
Mais voilà qu’à la fin septembre, nouvelle grosse discussion avec Joé et Vladimir… Et cette question qui change tout :
“Et si on partait carrément vivre ailleurs ?”
À ce moment-là, la situation en France ne nous convenait plus. On ne s’y sentait plus à notre place, que ce soit pour la sécurité ou plus globalement pour notre qualité de vie.
C’est là qu’on a commencé à sérieusement se renseigner sur le Canada, et plus particulièrement sur l’immigration au Québec, à Montréal.
Premiers obstacles…
La voie la plus simple ? Le PVT (Permis Vacances-Travail).
Problème : Vladimir est Belge et n’avait droit qu’à 1 an de PVT, alors que moi, en tant que Français, je pouvais obtenir 2 ans. Premier gros coup de frein dans nos plans…
Début novembre, on profite d’un forum sur l’immigration à Lyon pour trouver une meilleure solution. Notre objectif était clair : partir longtemps, pas juste pour un an ou deux, mais pour de bon.
Avec les règles d’immigration de l’époque, la meilleure option pour nous, c’était que je reprenne mes études.
Ça nous assurait une durée de séjour commune, avec un permis d’études de 2 ans et la possibilité de rester ensuite 3 ans de plus grâce à un permis de travail post-diplôme. Bref, 5 ans au Canada garantis ! C’était parfait pour nous.
À partir de ce moment-là, on a pris une grande décision : transformer nos vacances prévues en août prochain en un aller simple pour commencer une nouvelle vie là-bas.
Les premiers pas dans l’aventure administrative…
En décembre, avec Joé, on se dit : “Allez, soyons fous, on tente le PRTQ !” (maintenant appelé PSTQ – Programme de sélection des travailleurs qualifiés).
En gros, si tu fais partie d’une catégorie de métiers en forte demande au Québec, tu as plus de chances de pouvoir déposer une demande de résidence permanente.
Mais bon, soyons honnêtes, on n’en était pas encore là… On a quand même envoyé nos dossiers, sans trop y croire.
Début janvier 2023, le bassin pour le PVT ouvre. Avec Joé, on fait toutes les démarches et on s’inscrit.
Pour Vladimir, c’est plus compliqué. Comme il n’a droit qu’à un an de PVT, on décide de ne pas griller cette carte tout de suite et d’attendre de voir comment les choses évoluent.
Les semaines passent… Février, mars… Joé reçoit son autorisation de PVT. Check ! Joé est prêt à partir !
De notre côté, le stress monte. Fin avril, toujours rien pour moi, et surtout rien pour Vladimir… Et le départ est prévu pour août !
Début mai, enfin, le fameux mail de l’immigration arrive !
Je suis à la fois hyper stressé et surexcité. Et là… c’est le jackpot : j’obtiens mon PVT pour 2 ans !
Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule : une semaine plus tard, les règles d’immigration changent. Vladimir peut finalement obtenir lui aussi un PVT de 2 ans, grâce à notre statut de conjoints de fait.
Ça y est, tout s’aligne enfin : on a nos PVT, il ne reste plus qu’à préparer le grand départ !
Les préparatifs depuis la France : Entre excitation et paperasse
Maintenant que j’ai obtenu mon PVT, il était temps de passer aux choses sérieuses.
Pour remettre un peu de contexte : on est en mai, et on décolle en août. Autant dire que le compte à rebours est lancé !
Voici ce qu’on devait gérer, en vrac :
- Résilier notre bail de location
- Annoncer ma démission à mon travail
- Gérer toutes les démarches administratives
- Trouver un emploi sur place
- Trouver un logement
- Organiser le grand départ
- Dire au revoir à tout le monde
Démissionner… avec le cœur serré
Quelques jours après avoir reçu mon PVT, j’ai eu une discussion avec mon manager pour lui annoncer mon départ.
Ce n’était pas évident. J’aimais vraiment ce poste, et surtout l’équipe. Mon manager faisait partie des rares personnes avec qui je me sentais bien, à l’aise, écouté.
Mais voilà, il fallait avancer.
✔️ Démission, check !
Bye bye l’appart
J’ai aussi écrit à notre propriétaire pour l’informer de la résiliation du bail, prévue début octobre.
Vladimir devait encore terminer quelques semaines de cours et d’alternance en septembre, donc on a prévu large.
✔️ Résiliation du bail, check !
Paperasse, paperasse, paperasse
On a attaqué toutes les démarches administratives, en France comme au Canada : banque, carte vitale, mutuelle, résiliations, etc.
Franchement, tout s’est plutôt bien passé. Pas de mauvaise surprise.
✔️ Administratif, check !
Chercher un emploi, version canadienne
Ensuite, il fallait que je trouve un boulot.
Petit choc culturel : les CV au Canada n’ont rien à voir avec ceux qu’on fait en France. On est sur un design très simple, façon Word 2007, et des formulations plus directes.
J’ai envoyé plusieurs candidatures, en croisant les doigts.
🔄 Trouver un job : en cours !
Pas d’Airbnb, on veut du stable (surtout pour nos chats)
Contrairement à beaucoup de PVTistes, on ne voulait pas passer par un Airbnb temporaire.
Avec nos deux chats, on voulait leur éviter de bouger d’un logement à l’autre les premières semaines. Le voyage allait déjà être stressant pour eux — pas besoin d’en rajouter.
Coup de chance : Martin, le propriétaire chez qui on avait réservé pour nos vacances, nous a mis en contact avec un ami courtier immobilier. Et au Canada, passer par un courtier est gratuit pour le locataire !
Après plusieurs semaines de visites virtuelles et d’échanges, on a trouvé un super appartement.
Et fun fact : c’est toujours celui dans lequel on vit aujourd’hui.
✔️ Logement trouvé, check !
Et là, une très bonne nouvelle…
En plein milieu de tout ça, on reçoit un message : notre demande de PSTQ a été acceptée !
Le Québec nous autorise à déposer une demande de résidence permanente.
On n’était même pas encore arrivés… et déjà, on sentait qu’on serait les bienvenus !
Temps pour les au revoir
Début juillet, après avoir quitté mon poste, j’en ai profité pour passer du temps avec ma famille.
Prendre un peu de recul, profiter des derniers moments, dire au revoir en douceur… Un mélange de joie et de pincement au cœur.
Dernière ligne droite… et job décroché !
Deux semaines avant le départ, j’ai eu un retour positif après un entretien :
🎉 j’ai été embauché en tant que développeur ! Je commence fin août.
Ça me laissait seulement deux semaines après l’arrivée pour prendre mes marques… mais l’excitation était à son comble.
✔️ Job, check !
Le jour J
De mai à août, tout est passé à une vitesse folle…
Entre les démarches, le travail, les ventes sur Leboncoin, les valises, les rendez-vous chez le vétérinaire… on n’a pas vu le temps passer.
Et puis, le jour du départ est arrivé.
Nos deux chats, quatre valises, et toute notre vie qui tient dans pas grand chose.
🇨🇦 Montréal, on arrive !

L’arrivée à Montréal : La découverte d’un nouveau monde
Nous y voilà !
Après des mois de préparation, de stress, d’excitation, on pose enfin le pied à Montréal.
Les premières semaines : tout s’enchaîne
Les deux premières semaines ont été vraiment intenses.
Entre l’arrivée, l’aménagement minimal dans notre nouvel appartement, les démarches administratives (internet, téléphone, banque, NAS…) et la découverte des premiers repères du quotidien, on n’a pas vraiment eu le temps de souffler.
Mais c’était grisant. Tout était nouveau. On découvrait la ville, ses quartiers, son ambiance… et surtout, on réalisait que ça y est, on vivait ici.

Mon premier emploi… et ma première claque
Deux semaines après notre arrivée, je démarre mon premier job.
Au début, tout semble bien se passer. Mais très vite, je sens que quelque chose cloche.
C’était une entreprise française basée à Montréal, et le mélange des méthodes de management “à la française” avec les lois du travail québécoises créait un vrai décalage.
Je commence à chercher ailleurs, tranquillement, sans urgence.
Mais après un désaccord (pour une broutille, vraiment), je me retrouve mis à la porte.
La traversée du désert
Et là, c’est le coup dur.
De début octobre à début décembre, je me retrouve sans emploi.
Financièrement, c’est compliqué. Très compliqué.
On se serre la ceinture, on stresse, on doute. C’est la première vraie période difficile depuis notre arrivée.
Rebondir… pour mieux retomber
Début décembre, bonne nouvelle : je décroche un nouveau poste, cette fois 100 % en télétravail.
Je suis soulagé, motivé. Je m’aménage un vrai cocon de travail dans notre bureau, et au début, ça me fait du bien.
Mais au fil des semaines, je commence à sentir la solitude peser.
Pas de contact avec mes collègues, toujours seul à la maison, aucune interaction sociale dans la journée…
Peu à peu, je me sens glisser dans une forme de déprime. Et forcément, ma qualité de travail s’en ressent.
Quelques mois plus tard, je suis remercié.
Cette fois, je ne lâche rien
Mais là, pas question de rester à terre.
Le jour même, je mets à jour mon CV, j’envoie des candidatures… et en 48h, j’ai une réponse.
Nouvel emploi trouvé. Je commence la semaine suivante.
💪 Je vous raconte la suite dans le prochain chapitre, mais spoiler : ça se passe beaucoup mieux !
Et côté perso ?
Avec Vladimir, on a eu beaucoup de chance.
Dès nos premières semaines à Montréal, on a rencontré des personnes formidables.
Et dès le départ, on s’était fait une promesse : ne pas se refermer dans un cercle d’amis 100 % français.
On était venus ici pour découvrir une nouvelle culture, une autre manière de vivre, pas pour rester dans ce qu’on connaissait déjà.
Aujourd’hui, cette bande d’amis est devenue notre famille québécoise.
Des personnes avec qui on partage les hauts, les bas, les rires, les coups durs.
Des gens sur qui on peut vraiment compter.







Ce que j’ai découvert ici
Depuis deux ans, ce que je ressens au quotidien, c’est avant tout un sentiment de liberté.
Je me sens en sécurité, je n’ai pas peur en rentrant chez moi le soir, je peux être moi-même sans avoir à me justifier.
Ici, je n’ai plus besoin de réfléchir à ce que je dis, à comment je m’habille, à qui je suis.
Les gens sont bienveillants, chaleureux.
Certains m’arrêtent même dans la rue pour me dire que j’ai du style, que je suis beau, que mon énergie est cool.
Ce genre de choses qui, en France, aurait été suivi d’un regard en coin ou d’une moquerie.
Un petit disclaimer
Bien sûr, tout n’est pas parfait.
L’insécurité existe ici aussi. Les mauvaises rencontres, les galères… ça arrive.
Mais ce que je partage ici, c’est mon vécu, mon ressenti. Et en deux ans, malgré les moments durs, je me suis rarement senti aussi bien dans un endroit.
On a vécu énormément de choses depuis notre arrivée — bonnes et mauvaises — mais une chose est sûre : on a trouvé notre nouvelle maison. 🏡🇨🇦
Deux ans plus tard : Où j’en suis aujourd’hui ?
Côté pro : un job qui me ressemble
Aujourd’hui, ça fait un peu plus d’un an que je travaille chez Kryzalid en tant que développeur fullstack, et je m’y sens vraiment bien.
J’ai la chance d’avoir des collègues en or, des missions qui me stimulent chaque jour, et surtout, une vraie place dans l’équipe : je peux m’exprimer, proposer des idées, être créatif, améliorer les processus… On me fait confiance, et ça change tout.
C’est la première fois que je me sens aussi aligné entre mes compétences, mes envies et l’environnement de travail. Et le plus important : l’entreprise est à l’écoute, que ce soit pour le pro ou pour le perso.
Bref, je suis épanoui.

Côté perso : une vie entourée
Côté personnel, les choses vont très bien aussi.
En deux ans, notre cercle d’amis s’est construit, renforcé, soudé.
On a vécu tellement de moments ensemble : des Noël, des soirées improvisées, des concerts, des festivals… des souvenirs plein la tête.
C’est un vrai bonheur au quotidien d’être entouré de gens sincères, bienveillants, avec qui on partage des valeurs et des délires communs.
Mais tout n’a pas été simple…
On a traversé des périodes difficiles, notamment sur le plan financier.
Les mois sans emploi, les galères de Vladimir pour trouver un poste stable…
Et au milieu de ça, les démarches pour la résidence permanente, qui sont longues, stressantes… et très coûteuses (je vous prépare d’ailleurs un article dédié sur le sujet 👀).
Ce n’est que depuis début 2025 qu’on commence à retrouver un peu de souffle :
on peut sortir à nouveau, se faire plaisir, s’acheter des vêtements, respirer un peu.
Aujourd’hui, simplement heureux
Deux ans après notre arrivée, je peux dire que je suis vraiment heureux de vivre à Montréal.
Je me sens bien ici, aligné, libre. Et même si ma famille me manque énormément,
je ne me vois pas retourner vivre en France.
Si vous avez des questions, envie d’échanger, ou que vous préparez un départ vous aussi, n’hésitez pas à venir me parler sur Instagram ou sur X. Je répondrai avec plaisir !
Merci d’avoir pris le temps de me lire,
et à bientôt pour la suite de l’aventure 🇨🇦✨



